la traversée des dômes de miages

1-2 Août 2011 avec Donald
Les Dômes de miages 3670m (+2500m deniv.)  en traversée Est West (traversée classique)
Massif du Mont Blanc
les contamines Montjoie





Les conditions en juillet laissaient clairement à désirer, et c'est peu de le dire! Donald avait du repartir les mains vides, pas de miracle, pas de miages..
c'était sans compter sur une météo soudainement impeccable sortie de derrière les fagots en ce début de mois d'Août..il fallait sauter sur l'occase. En moins de 2, tout fût prévu et on décida d'aller bivouaquer à la belle, pas loin des conscrits.

17h30 nous décollons du cugnon et de son fameux parking. La montée à tré la tête est toujours autant longue, et le poids des sacs bien lourds se fait sentir. Petite pause, la gardienne de tréla tete se demande ce que nous faisons à cette heure bien tardive (19h30)
-" je serais vos parents, je vous fouterais des coup de pieds au c..!"
-merci la gardienne, mais t'en fais pas, on sait ou on va.  lol


la moraine
Après cette interlude des plus inédits, nous ne perdons pas de temps et Donald se met à tracer comme un fou pour bouffer la moraine en courant presque! Il s'agit de faire les échelles avant la nuit tombée..
la nuit arrive vite et nous sortons les échelles vite fait bien fait et assistons à un coucher de soleil inoubliable, nous cherchons rapidement un lieu de bivouac, après avoir quitté le sentier et escaladé des pas de 3 en frontale les touffes d'herbe nous servant de prises peu académiques. Nous trouvons enfin un coin de bivouac tranquille, a 200 m du refuge...
le portable ne passe pas, ce glacier de tré la tête c'est vraiment le bout du monde!



depuis la moraine, le coucher de soleil nous fait accélérer le rythme

La nuit fût des plus courtes, et des plus étoilées aussi, toujours autant dentesque!
Je tentais de rejoindre le refuge pour essayer de capter avec le portable mais ce fût peine perdue, et je perdis bien 30 minutes avec cette opération, Donald me guidait avec sa frontale pour le retour au bivouac, en tentant de faire du morse, ce qu'il fit à merveille. Le pb, c'est que la gardienne du refuge se demanda bien ce que ces lumières faisaient à 200 m du refuge..

Lever 4h, on décolle à 5h, puis on emboite le poids des nombreuses cordées parties un peu plus tôt. Donald découvre avec bonheur ce coin de paradis perdu, sous le Mont Blanc.
La marche sur glacier nous parait très courte et nous débarquons sur l'arete en 3heures. Le soleil vient de se lever, les couleurs sont exceptionnelles, le ciel devient bleu comme jamais, et la neige ..reste blanche! ouaou
Donald se paie meme le luxe de mener la cordée sur 200m, les plus raides j'oserais dire.. et impose un rythme de fou. Il sent que le rêve est à portée de main ou plutôt de pieds..





Donald avance vers la lumière, sur fond de mer de nuages sur l'Italie, et des aiguilles de tré la tête (à droite)

Arrivés au sommet du premier des 3 dômes, nous découvrons avec émotion le second, ce fameux qu'on voit sur toutes les cartes postales.. d'une beauté inouie, qui nous laissera sans voix. Pourtant ayant deja fait cette course il y a deux ans, j'ai l'impression de découvrir cette traversée pour la première fois, il faut dire que les conditions ne sont pas les mêmes! Le temps est idéal, la neige cramponne comme dans un rêve, la forme est là (malgré 2 nuits blanche) et ces dômes se découpent sur le ciel, mieux que dans l'imaginaire. C'est des visions comme celle ci qui me poussent à aller en montagne. Donald est sous le choc au sens positif bien sur et s'ecroule de bonehur sur la neige, les larmes aux yeux.. on s'accorde une bonne pause et prenons les photos comme il se doit, avec mon téléphone que je manque de faire tomber sur l’arête, sous les yeux réprobateurs du frangin.


la vision...


Le rêve est au rdv, et les mots sont faibles! puis nous entamons la traversée de ce second dôme puis du troisième. Au sommet de ce dernier, franny nous appelle, et le portable de Donald passe! Il nous voit aux jummelles dpuis St Nicolas de Véroce: le mythe! (photo jumelle a venir..)

Enfin nous abordons la descente, qui ne pause aucun pb vue la neige, puis la remontée a la bérangère ou on sent un peu l'altitude. Ah cette berangere! Donald verra rouge a la descente a cause d'ampoules recalcitrantes aux 10 orteils: qui dit mieux?! et cette descente sinueuse de la berangere est tout sauf tranquille, dans de la neige qui transforme à max, et sur rocher bien glissant. Mais bon, apres la traversée qu'on a eue, on ne peut se plaindre de rien.
Au refuge, omelette de rigeur. puis direction le cugnon, longue descente sous un soleil de plomb, qui nous paraitra interminable. ce coin la est vraiment le bout du monde! mais il y a des jours comme ça ou se dit qu'il fait beau vivre sur terre! encore bravo a Donald


le second dôme..no comment











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