une virée dans les aiguilles rouges

l'INDEX - voie "Brunat -Perroux" et "mise à l'index" dans le ressaut supérieur. 250 m TD inf
TOUR DES CROCHUES -" les violons tziganes" 180m TD inf.
avec Bast
photos: Bast et Clem

Bast non loin du sommet de l'index - aiguilles rouges - clement de Lemps

Les aiguilles rouges sont magnifiques. en plus de grimper sur un rocher de qualité, la vue qui "ratisse" le massif du mont blanc juste en face est tout simplement sublime.

Ca faisait un petit moment qu'on n'avait pas grimpé avec Bast. Justement, la météo étant au beau fixe, une sortie assortie d'un bivouac ne pouvait que réconforter nos attentes. Bast me rejoignait donc en provenance des contrées du sud.

L'index par la voie brunat perroux fût une mise en jambe tranquille. 250 m tout de même pour sortir sur la crête effilée typée montagne à souhait.

Une redescente jusqu'aux gros sacs en bas, et nous voilà partis vers d'autres horizons!

le projet étant d'aller faire la voie "baisers orageux" à l'aiguille du belvédère dominant le lac blanc et son refuge éponyme.

index aiguilles rouges

Bast au rappel depuis sommet index aiguilels rouges

Une petite randonnée pour délier les jambes, avec traversée régulière de névés plus ou moins en conditions nous amena vers cette contrée reculée, royaume de la sérénité. Mais notre découverte fût ternie à la vue de l'accès à la face. une neige bien présente allait nous poser un sérieux problème d'approche pour l'aube du lendemain. Chaussés de nos chaussures de trail, sans crampons, nous ne pouvions jouer la roulette russe.

Heureusement, le topo Piola nous sauva littéralement, et nous passions le soir a discuter et à choisir une autre voie pour le lendemain.

Nous passions de ce pas côté lacs de chéserys (excusez l'orthographe) pour assister peut être à l'un des plus emblématiques coucher de soleil qu'il m'ait été donné de contempler en ces lieux montagneux.

Une bande de photographes affûtés n'avaient pas loupé cette occasion exceptionnelle de vouloir égaler un Mario Colonel pour ses posters. Auront ils rempli leur contrat? c'est une autre histoire..

Puis nous installions ce bivouac tant attendu, au milieu d'une horde de bouquetins zélés. Quoique.. deux d'entre eux jouaient à la bagarre, et je fût surpris d'une telle véhémence.

La nuit pointa le bout de son nez, non sans avoir laissé la part belle au Mont Blanc, qui récupéra pour les honneurs (mérités?) les dernières lueurs crépusculaires audacieuses.

Nous plantions des bâtons ornés de drapeaux précaires pour délimiter notre territoire vis à vvis des bestiaux, en nombre redoutable.

Le plat de pâtes et de riz fût vite engouffré. et les étoiles jaillirent dans le ciel comme des lampadaires innombrables. Les nuits en montagne sont les plus belles, et ce soir là, avec l'ami Bast, nous ne pouvions que l'attester.

La nuit porta conseil et le lendemain, nous revenions sur nos pas. Pour aller finalement en face sud ouest de la tour des crochues afin d'accomplir la voie "les violons tziganes" en 6a+ max. Nous fûmes bien éclairés de ce choix providentiel. l'escalade sur un superbe rocher compact, variée qui plus est, nous fit découvrir cette face majeure. 6 longueurs tout aussi belles les unes que les autres nous amenèrent au sommet et au soleil, vers midi, après une attaque de la voie à 9h par la première longueur en 6a de "seul en si", la voie juste a côté. Nous grimpions donc à l'ombre, au frais mais sans avoir froid, le second se relayant a porter le sac. Une ambiance montagne qui n'a rien a envié à l'envers des aiguilles.

La rencontre au sommet avait eu lieu, sous un soleil mythique, au coeur de montagnes superbes, avec bivouac d'anthologie: tout ce qu'on aime en montagne.

La descente par le versant opposé ne nous posa aucun problème, louvayant entre les névés récalcitrants, et les pierriers. à 14 heures, nous buvions une bierre bien méritée à la flégère!sans parler du sandwich. le we nous en a mis plein les yeux, et un bon moment entre amis, c'est toujours super. Merci Bast, et on remet ça la prochaine!